Feuille de quinzaine n°509

Du dimanche dimanche 10 mars au dimanche 24 mars 2024

« La lumière d’en haut nous libère des ténèbres du péché. »

La lumière est venue dans le monde dit l’évangéliste saint Jean (Jn 3,19) pour nous aider à avoir la pleine communion avec Dieu. Et cette Lumière nous illumine sur le chemin de conversion que Dieu lui-même nous invite chaque jour à parcourir pour que chacun d’entre nous trouve la bonne direction.

Dès le premier jour de la création, Dieu créa la lumière en la séparant avec les ténèbres. Plus tard, Il nous révèle que la vraie lumière c’est son Fils qui nous donne accès à la vie éternelle.  Donc, nous avons tous besoin de cette clarté d’en haut qui nous donne des réponses aux questions vitales.

Pendant ce temps de carême, on nous rappelle souvent que les êtres humains ne peuvent pas vivre sans la lumière. Car les ténèbres du péché nous plongent dans le doute, le désespoir, la peur et nous n’osons plus accueillir cette lumière dans nos vies.

Cependant nous ne devons jamais oublier que la lumière de Dieu a déjà vaincu les ténèbres. Elle nous donne la possibilité de repousser le mal, de choisir entre le bien et le mal, d’exercer notre liberté et de suivre le Christ.

Dieu nous a donné tout pour que notre parcours atteigne sa destination finale. Il nous accompagne tous les jours. Alors c’est à nous de laisser cette Lumière entrer en nous et de suivre ses rayons lumineux.

Marchons dans lumière du Seigneur, ayons confiance en Lui en imitant l’exemple de saint Joseph et nous serons sauvés.

Fr. Odon o.ss.t

Feuille de quinzaine n°508

Du dimanche dimanche 25 février au dimanche 10 mars 2024

« Le Christ intercède pour nous »

Si L’apôtre Paul déclare avec force : « Le Christ intercède pour nous », c’est qu’il fit l’expérience d’une rencontre fulgurante avec Jésus sur la route de Damas. Il est bon de lire le récit de cette  rencontre avec Jésus Vivant, telle qu’elle nous est racontée au chapitre 22 des Actes des Apôtres : « Je suis Jésus que tu persécutes » (v.6-7). Dans ce chapitre, Paul  fait allusion au martyre d’Etienne auquel il avait assisté. Ce jour-là (Actes 7,56-60), il avait entendu Étienne déclarer : « Voici que je contemple les cieux ouverts et le Fils de l’homme debout à la droite de Dieu (v.56) », et aussi : « Seigneur, ne leur compte pas ce péché (v.60) ».

La prière d’Étienne a porté son fruit, et Paul, dans la 1ère lettre à Timothée, reconnaît : « Moi qui étais auparavant blasphémateur, persécuteur et violent, il m’a été fait miséricorde…oui, elle a surabondé pour moi… (1,13-14) ». Fort de cette expérience, Paul insiste sur la prière d’intercession : « Je recommande avant tout que l’on fasse des demandes, des prières, des supplications, des actions de grâces pour tous les hommes (2,1) »
Des supplications ! Elles rejoignent la prière du Christ pour nous, accompagnée de celle de l’Esprit Saint (Ro.8,26-27) qui super-intercède pour nous en des gémissements ineffables.
Aujourd’hui comme hier, Jésus, Lui le Vivant, intercède pour nous et nous montre le chemin de l’intercession pour nos frères.

C’est en 1981 que nous avons découvert cette réalité si importante : intercéder avec l’Esprit Saint et Jésus, grâce au Père Raymond Halter, marianiste. Cette année-là, Raymond rencontra le Père Pierre Chevaleyre, alors en responsabilité à l’église St Leu St Gilles, et lui proposa de faire de l’accueil spirituel deux après-midis par semaine. Pierre lui ouvrit grand la porte. Raymond avait posé une condition : qu’un groupe d’intercession accompagne son accueil, chaque semaine

C’est ainsi que naquit le groupe d’intercession Notre Dame de toutes grâces, le jeudi après-midi. Ce groupe nous a permis de grandir dans la foi, d’oser des supplications et demander l’Esprit Saint avec tous ses dons, de devenir « mendiants du Seigneur », le Père très saint dans le nom de Jésus.

Sr Anne,o.p. et Sr Hubert Dominique,o.p

Feuille de quinzaine n°507

Du dimanche dimanche 11 février au 25 février 2024

Au-delà de la loi…
Grandeur de Dieu, grandeur de l’homme

Rencontre qui, au plan du religieusement correct, n’aurait jamais dû avoir lieu. Bref dialogue qui se noue entre deux interlocuteurs, un lépreux et Jésus.

Un lépreux, homme impur selon la loi. Rejeté hors du camp, contraint à habiter à l’écart de tout contact humain, de toute vie sociale et religieuse. Exclu, il doit crier impur ! Impur ! Pour éloigner toute rencontre sur sa route. Or voici que Jésus est là, sur son chemin. De la profondeur de sa détresse, jaillit une espérance folle qui lui fait braver l’interdit et le jette aux pieds de Jésus : « Si tu le veux, tu peux me purifier » élan de confiance faisant fi de tout obstacle !

Au-delà de la lèpre visible aux yeux des biens portants, des bien-pensants Jésus voit, entend le désir de cet homme d’être rétabli dans son corps, son cœur, son corps social. Une détresse  va le bouleverser au plus profond de lui, de ses entrailles, et à son tour, dans l’élan de sa miséricorde, il va oser poser un geste transgressif, toucher le malade, et ce, bien loin du comportement du prêtre qui passe à l’écart de l’homme laissé pour mort sur le bord du chemin (cf. Luc 10,31) : « Je le veux, sois purifié !».

Un autre manuscrit propose « Jésus pris de colère contre lui… » cette colère s’exerce non contre le lépreux mais contre le mal qui défigure un être humain, colère aussi devant la lâcheté sociale et religieuse qui exclut un homme de toute relation. Si par quatre fois l’évangéliste insiste sur la purification, c’est qu’au-delà de la seule maladie physique la lèpre était considérée comme la manifestation du péché. Seule la puissance de Dieu pouvant alors guérir. « Les lépreux sont purifiés » tel est le signe donné par Jésus aux envoyés de Jean-Baptiste venus le questionner : « Es-tu celui qui doit venir ? » (Mt 11,5).

Cet homme purifié est signe du royaume déjà là, du royaume qui s’accomplit, du Salut à l’œuvre. Loin d’être contaminé par la lèpre, Jésus communique à l’homme sa propre sainteté : « la lèpre partit de lui et il fut purifié. »

Merveille alliance de deux libertés, celle de l’homme qui ose laisser jaillir un cri du fond de sa détresse, liberté infinie de Jésus venu délivrer tous les hommes de leurs entraves et leur donner la vie en plénitude.

A la suite du lépreux, osons à notre tour aller nous jeter aux pieds de Jésus et accueillir de plus en plus la joie d’être sauvés.

« Grandeur inouïe de Dieu qui cherche, grandeur aussi de l’homme cherché » Saint Bernard.

Colette Fleury

Feuille de quinzaine n°506

Du dimanche 28 janvier au dimanche 11 février 2024

Le temps Ordinaire

Nous voici rentrés depuis trois dimanches dans le temps liturgique « ordinaire ». « Ordinaire » ? cela signifie que nous ne fêtons pas d’évènement particulier de la vie de Jésus et que ce temps n’est marqué d’aucune préparation spécifique à une grande fête comme l’Avent pour la fête de Noël, le Carême pour la fête de Pâques ou encore le temps pascal entre Pâques et Pentecôte…et d’autres temps encore… un temps de rien, mais de tout, mais de tout ce qui fait notre quotidien, notre vie au quotidien. La Vie dont la couleur symbolique est le vert, le vert des vêtements liturgiques de ce temps.
En ce temps ordinaire, le premier chapitre de l’évangile de Marc, nous fait cheminer avec Jésus dans son quotidien ; nous le voyons  partir pour la Galilée proclamer l’évangile de Dieu ( Marc 1, 15) ; nous le voyons choisir ses compagnons et enseigner dans la synagogue de Capharnaüm. Puis, nous le voyons « à l’œuvre » : Il guérit les malades, délivre des démons : et il parcourut toute la Galilée, proclamant l’Evangile dans leurs synagogues, et expulsant les démons. (Mc 1, 39)

Ce temps ordinaire, n’est-il pas le nôtre ? N’est-il pas le temps de la banalité de nos vies ? Mais aussi le temps des réalités insoutenables comme les guerres qui se déroulent sur la terre de Jésus mais aussi ailleurs  dans le monde…

En ce temps là, Jésus guérit les malades, les possédés …. et maintenant ? Ne sommes nous pas nous-mêmes malades ou possédés ou tout simplement frileux de nous aventurer là où le Christ veut nous mener, frileux de le suivre ? Nous guérit-Il encore ? Désirons-nous guérir ? Allons-nous, nous aussi, à sa suite, attirés par sa prédication et ses actions ? Sommes-nous des artisans de paix comme Lui-même l’a été et l’a demandé ?
Ce temps « ordinaire » nous permet d’être au quotidien avec Jésus comme ses disciples l’ont été avant nous : la vie de tous les jours, avant les grands évènements, la mise en pratique de son enseignement. Le temps liturgique est bien rythmé, équilibré tout au long de l’année, pour nous ressourcer entre deux temps forts que nous pouvons alors vivre pleinement.
Que ce temps « Ordinaire » nous donne l’occasion d’être à l’écoute de ce quotidien de Jésus, de mieux réfléchir à toutes ses actions pour nous ; qu’en vivant pleinement ce temps « ordinaire » nous soyons prêts à Le suivre, et à vivre le prochain temps liturgique qu’est le Carême et qui arrive bientôt.
Finalement, ce temps « Ordinaire » ne l’est pas tant que cela : c’est autour du Christ et par le Christ que se bâtit notre vie personnelle et celle de l’église, par l’écoute de son enseignement quotidien et par la prière, plus que jamais nécessaire. Et cela, c’est plus qu’ordinaire !

Mady Bédarrides
Membre du conseil pastoral

Feuille de quinzaine n°505

Du dimanche 14 janvier au dimanche 28 janvier 2024

L’an nouveau : Entendre et accueillir L’INOUÏ de DIEU

Toute l’histoire judéo-chrétienne est remplie de ces évènements inouïs, retracés dans toute la Bible.
La marche du peuple d’Israël dans le Premier Testament est une traversée continue, répétée d’épreuves transformantes.

A Noël, nous fêtons un nouveau-né et tout au long de cette année liturgique, nous allons méditer la vie de Jésus parmi les hommes, « un pur évènement ».

Comment aujourd’hui nous laisser éclairer par le chemin du Christ, par le mystère de sa naissance, de sa vie, de sa mort et laisser advenir le renouveau dans nos chemins personnels et ecclésiaux ?

L’inouï n’est pas l’extraordinaire mais le non-entendu de l’ordinaire. Il rapproche de la réalité, de ce qui est. Il s’agit de réinvestir tout ce qui a été donné, sans qu’il soit lié dans ce qui est contenu, dans ce qui a précédé. Le chemin qui va naître, est au risque de la disparition et de pertes. Il permet un accomplissement.

L’Ad-venir survient de la transformation née dans la traversée. L’épreuve transforme en ce qu’elle est un lieu de vérité et permet de faire le jour sur les cœurs et les comportements. Elle suscite des alliances hors du camp, fait sortir de l’entre-soi et aller vers d’autres chemins possibles. Elle suscite créativité et ingéniosité. L’issue du processus est toujours inconnue.

Dieu soutient la traversée de l’épreuve, éloigne la peur de la mort et rend possible la sortie.

La transformation pascale permet l’ouverture de chemins inattendus, des chemins vers la VIE.

Quelques jalons pour notre marche ensemble :

-Transformation par Les Sacrements « don de Dieu, source de vie éternelle, source de vie fraternelle », en reprenant les mots de notre vicaire général, Mgr Emmanuel Tois, à propos de la démarche pastorale diocésaine demandée par l’Archevêque de Paris, sur la base de catéchèses dans une perspective missionnaire.

-Transformation par La Parole de Dieu, performative, créatrice, vivante. Le dimanche de la Parole célébré cette quinzaine nous rappelle que le Christ Verbe transforme la terre et l’humanité.

-Transformation par La Prière, thème choisi par notre Pape pour cette année précédant le Jubilé de 2025, afin de remettre au centre la relation profonde avec le Seigneur.

-Transformation par le programme des Holygames des JO, pour vivre des jeux saints, solidaires et missionnaires.

La première annonce, l’annonce du kérygme (foi en Jésus-Christ) et la mission d’évangélisation sont toujours d’actualité pour les disciples en chemin.

Laissons-nous travailler par ce kérygme transformant et l’annonce inouïe du don de Dieu.

Le changement actuel de la société entraîne une nouvelle phase de l’histoire de l’Église et de nos communautés, pour rendre l’Esprit de Dieu présent dans toutes les brèches et les fractures actuelles et transformer le monde pour le rendre conforme à l’Evangile.

A la suite de la petite Thérèse de Lisieux, ayons confiance en participant aux transformations qui sont à l’œuvre aujourd’hui, car Aujourd’hui est radicalement nouveau.

Le renouveau de nos cœurs entraîne le renouveau de l’Eglise qui entraîne le renouveau du monde.

L’Inouï est divin, l’INOUÏ EST DIEU !

Christelle SIMON, Vice-présidente Conseil Pastoral

Feuille de quinzaine n°504

Du dimanche 31 décembre 2023 au dimanche 14 janvier 2024

L’Eglise est toujours en avance sur son temps ! 

Nous nous souhaitons une bonne année en janvier, mais la nouvelle année liturgique a commencé le 3 décembre dernier, 1er dimanche de l’Avent…  Et depuis, que de splendides cadeaux avons-nous reçus de l’Église!

Notre Pape François avait bien raison de débuter son pontificat par cette exclamation:  «  Si nous ne confessons pas Jésus Christ, cela ne va pas. Nous deviendrons une ONG humanitaire, mais non l’Eglise, épouse du Seigneur ! ». 
La richesse de ce temps spécifique de l’Avent, est intensifiée par la grande semaine préparatoire à Noël. Les évangiles de l’enfance du Christ nous permettent d’éveiller nos sens à cette venue imminente. A l’office des vêpres, nous avons la chance à Saint Leu  d’entendre  chanter les « grandes  Ô ! » : ces antiennes encadrent les psaumes et mettent en lumière une caractéristiques du Christ  « Ô sagesse, Ô soleil levant, Ô roi des nations, Ô souche de Jessé, Ô clef de David… ».


Puis l’office de Vigile de la Nativité (la veillée de Noël)  avec le merveilleux Prologue de saint Jean (Jean signifie en hébreu : « Dieu fait grâce »). « Il y eut un homme, envoyé par Dieu, son nom était Jean. Il est venu comme témoin, pour rendre témoignage à la lumière, afin que tous croient par lui… » (Jn, 1,6). 
Eclairage fort pour mieux comprendre le prophète Isaïe : «le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière » (Is. 9).

Les messes de Noël ont centré notre attention sur la naissance du Sauveur, le roi des nations, dans la mangeoire de cette humble crèche de Bethléem. Puis cette fête de la Sainte Famille de Jésus, Marie et Joseph, et l’octave de la Nativité qui nous gardent dans cette liesse. 
Janvier débute avec la maternité divine de la Vierge Marie. La présence mariale va si bien avec cette « journée mondiale de la paix » !         
Mais pourrions nous restreindre la présence, la prière et l’action de la Vierge Marie dans une seule journée de trêves ? En nous disant au sujet de son fils « faites tout ce qu’il vous dira » (Jn 2,3), n’est-ce pas Marie qui nous fait comprendre tout le 1er Testament ?  « Evite le mal, fais ce qui est bien, poursuis la paix, recherche la » (Ps 33).

Belle année à vous ! Et « joie pour les cœurs qui cherchent Dieu » (Ps 104)

A.B.+

Feuille de quinzaine n°503

Du dimanche 17 décembre au dimanche 31 décembre 2023

Offrons-nous au Père du plus profond du cœur…

Dieu le Père Tout Puissant, dans sa miséricorde infinie pour tous les hommes, nous a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu.

Il invite chacun, à croire en Jésus, Son Fils, l’Envoyé de Dieu : pour être sauvé par Son entremise, pour commencer à vivre de Sa vie qui est vie éternelle, pour gagner la vie éternelle, pour venir à la lumière, pour que des fleuves d’eau vive coulent du sein de celui qui croit en Lui.

A l’approche de Noël, où nous fêterons la naissance de Jésus qui se donne entièrement à nous dans la sainte Eucharistie, offrons à Dieu, en retour, notre personne de tout notre cœur et de toute notre âme, abandonnons-nous sans réserve à son entière volonté pour acquérir la grâce de la liberté intérieure.

Oblation volontaire de nous-mêmes entre les mains de Dieu, comme une hostie pure et sainte.

Alors nous aurons : « Un cœur nouveau et un esprit nouveau ». Un cœur pour aimer comme Lui nous aime. Un esprit qui priera en nous Son Père en l’appelant Abba, Père. Nous deviendrons alors des témoins de la Lumière car Il est Lui-même la « Lumière venue dans le monde ».

La Vierge Marie attend notre prière ; demandons- lui sans crainte, comme un enfant à sa mère, avec cette même confiance, toutes les grâces dont nous avons besoin.

Sainte Vierge Marie, ô ma mère, obtenez-moi et au monde entier d’écouter la parole de Dieu et de la mettre en pratique. Nous serons ainsi pour Jésus, sa mère et ses frères. (cf. Lc 8,21)

Saint et joyeux Noël ! Et que nous ne relâchions point dans l’exercice de la prière.

Sigrid Abi Acar
Responsable du groupe Saint-Michel à l’église Saint-Leu/Saint-Gilles

Feuille de quinzaine n°502

Du dimanche 3 décembre au dimanche 17 décembre 2023

« Veillez, soyez prêts »

Les feuilles qui jaunissent et tombent annoncent la fin de l’automne. La fraîcheur de la journée, le soir qui tombe trop tôt nous font déjà penser à ce temps hivernal qui approche et nous obligent à nous recouvrir davantage.

La liturgie nous fait entrer dans ce temps de l’Avent qui nous mène effectivement à la fête de la Nativité. Et nous nous préparons à cette belle fête de Noël. Mais pour rester toujours dans l’ambiance de cette fête chrétienne, il faut avoir la vigilance et la prudence. Le Christ, le Roi de l’univers nous le rappelle quand il dit à ses auditeurs : « Veillez car vous ne savez quand vient le Seigneur. » (Mc 13,36).

Certes, la déception, la peur, le doute nous envahissent mais toutes ces réalités ne devront pas éteindre notre espérance, notre persévérance et notre vigilance. Si parfois elles nous tentent, faisons comme l’arbre qui perd ses feuilles chaque année mais qui reste toujours debout en attendant les jours meilleurs. Alors nous accomplissons facilement notre journée avec joie et courage si nous nous appuyons sur la parole de Dieu.

En d’autres termes « veiller » pourrait nous signifier aussi « avancer, continuer ». La vie continue toujours, notre marche ne s’arrête pas là. Nous devons agir et faire des défis pour l’avenir en attendant le retour du maître de la maison. Il y a tant de belles choses qui nous attendent car l’expérience disait Confucius est une bougie qui n’éclaire que celui qui la porte. Et chaque instant de la vie est une opportunité qui nous fait avancer vers la vraie lumière que nous allons fêter bientôt.

Alors, ne ratons pas ces belles occasions qui passent devant nous !

Fr Odon o.ss.t

Feuille de quinzaine n°501

Du dimanche 19 novembre au dimanche 3 décembre 2023

VIIe JOURNÉE MONDIALE DES PAUVRES
« Ne détourne ton visage d’aucun pauvre »
 (Tb 4, 7) extrait du message François

« La Journée Mondiale des Pauvres, signe fécond de la miséricorde du Père, a lieu pour la septième fois afin de soutenir la marche de nos communautés. C’est un rendez-vous que l’Église enracine progressivement dans sa pastorale, pour découvrir toujours mieux le contenu central de l’Évangile. Chaque jour, nous sommes engagés dans l’accueil des pauvres, mais cela ne suffit pas. Un fleuve de pauvreté traverse nos villes et devient toujours plus grand jusqu’à déborder ; ce fleuve semble nous submerger si bien que le cri des frères et sœurs demandant de l’aide, du soutien et de la solidarité s’élève de plus en plus fort. C’est pourquoi, le dimanche qui précède la fête de Jésus Christ Roi de l’Univers, nous nous retrouvons autour de sa Table pour recevoir à nouveau de Lui le don et l’engagement de vivre la pauvreté et de servir les pauvres………..
« . Les pauvres sont des personnes, ils ont des visages, des histoires, des cœurs et des âmes. Ce sont des frères et des sœurs avec leurs mérites et leurs défauts, comme tout le monde, et il est important d’entrer dans une relation personnelle avec chacun d’entre eux.  « Que notre attention envers les pauvres soit toujours marquée par le réalisme évangélique. Le partage doit correspondre aux besoins concrets de l’autre, pas pour me débarrasser du superflu. Ici aussi, il faut du discernement, sous la conduite de l’Esprit Saint, pour reconnaître les véritables besoins de nos frères et non nos propres aspirations. Ce dont ils ont certainement besoin de toute urgence, c’est de notre humanité, de notre cœur ouvert à l’amour. N’oublions pas : « Nous sommes appelés à découvrir le Christ en eux, à prêter notre voix à leurs causes, mais aussi à être leurs amis, à les écouter, à les comprendre et à accueillir la mystérieuse sagesse que Dieu veut nous communiquer à travers eux » La foi nous enseigne que tout pauvre est un enfant de Dieu et que le Christ est présent en lui : « Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait » (Mt 25, 40).

Le message du PAPE FRANCOIS me fait penser à Philippe Dupagne que plusieurs ont connu à la paroisse et aux captifs la libération. Je choisis de vous partager quelques passages de son témoignage après de nombreuses années à la rue il nous partage son chemin de vie. Philippe après une vie bien remplie avec un cœur généreux est décédé la semaine dernière. « Le Père Giros avait une idée très précise sur le rôle social de l’église. Pour lui, l’église devait s’ouvrir vers l’autre et non l’autre vers l’église. Avec les problèmes mais aussi les bonheurs que cela supposait. Il a instauré les prières de rue. C’était des moments privilégiés de rencontre et de partage entre les gens de la paroisse et les SDF qui étaient totalement intégrés comme faisant partie de la paroisse. Après la mort de Patrick, l’ambiance est demeurée, elle s’est même amplifiée. Selon mon expérience, la paroisse de Saint-Leu s’est ouverte de plus en plus vers les gens qui n’ont pas de toit »

« On ne sort pas de la rue tant qu’on n’est pas prêt. » Il y a beaucoup d’addictions dans la rue, à la drogue, à l’alcool, il ne faut pas se le cacher. Moi j’ai eu la chance de ne jamais toucher à ça. C’est ce qui m’a permis de m’en sortir. Aujourd’hui j’ai un logement, je fais du bénévolat, je me suis intégré à la paroisse avec une perspective d’évolution diaconale. Ma sortie de la rue remonte à seulement 3 ans. Je ne rejette pas ces années, mais j’ai franchi un cap. Je m’aperçois que ce que le père Patrick me disait, toutes les petites graines qu’il semait chaque jour en moi, tout ça a fini par germer. On ne sort pas de la rue tant qu’on n’est pas prêt. Les bénévoles des Captifs savent cela. Ils sont simplement à l’écoute, ils ne nous poussent pas. Ils viennent les mains vides, avec ce qu’ils sont, leur personnalité. Les mains vides mais remplies de tout ce que le Seigneur peut donner. L’essentiel, c’est la relation de personne à personne. Ce qui compte, ce n’est pas ce qu’on apporte, mais qui on est.

Il nous apprenait cela aussi : à aller toujours de l’avant sans jamais s’arrêter. Même si on a atteint son but, il faut tout de même continuer. Ça ne sert à rien de regarder en arrière, ni ce qui se passe aujourd’hui. L’essentiel, c’est demain, car demain est fait d’aujourd’hui et d’hier. » Je pense souvent à la phrase de l’Abbe Pierre « il faut toujours laisser un carreau de cassé pour entendre la clameur des pauvres » Je souhaite avec un même cœur ; Paroissiens, membres de captifs la libération d’entendre les cris des pauvres de la rue st Denis  et de les accueillir

Sœur SOLANGE 

Feuille de quinzaine n°500

Du dimanche 5 novembre au dimanche 19 novembre 2023

L’exposition sur le Saint Sépulcre nous quitte, et poursuit sa route vers d’autres paroisses …

Elle nous accompagnés depuis plusieurs semaines, en nous consolant un peu de ne pouvoir nous rendre en Terre Sainte. Sainte terre déchirée à nouveau par ces attaques épouvantables dont personne ne peut entrevoir la fin…

Au milieu de tant de déclarations et de nos questionnements,  la parole de Dieu est d’une grande sagesse, dans le 1er Testament, comme dans le second. Ces jours-ci nous recevons avec profit dans la liturgie la lettre aux Romains. Saint Paul, particulièrement dans les chapitres 9, 10 et 11  nous permet de comprendre l’histoire du Salut, et la place de tous les hommes dans le cœur de Dieu,  ici et maintenant.

 Chacun pourra reprendre avec fruit la lettre de saint Paul aux Romains, et cette approche du Pape Jean Paul II. N’oublions pas qu’il est saint ( canonisation le 27 avril 2014) , ce qui, en ce mois de novembre marqué par la fête de la Toussaint et la prière pour les défunts, nous ouvre de larges perspectives ! 

« Le témoignage courageux de la foi devrait caractériser la proclamation et la réalisation du dessein salvifique de Dieu en faveur de l’humanité toute entière. Promouvoir une condition humaine plus conforme au dessein de Dieu indique l’urgence de cet engagement commun pour rétablir la paix et la justice sociale. Reconnaissants la Seigneurie de Dieu sur tout le créé, en particulier sur la terre, les croyants sont appelés à traduire leur Foi dans un engagement concret, afin de protéger la sacralité de la vie humaine sous toutes ses formes et défendre la dignité de chaque frère et sœur.

 L’Eglise puise à la richesse du 1er Testament, dans la liturgie des Heures, la liturgie de la Parole et même la structure des prières eucharistiques. Le 1er Testament acquiert pleinement son sens à la lumière de l’Evangile  et contient des promesses qui s’accomplissent en Jésus. N’est-ce pas cette lecture actualisée faite par Jésus, qui allume « le cœur au-dedans » des disciples d’Emmaüs, en leur permettant de reconnaître le Ressuscité alors qu’il fractionnait le pain ? (Luc 24,32).

 Le souvenir des faits tristes et tragiques du passé peut ouvrir la voie  à un sens de fraternité renouvelé, fruit de la grâce de Dieu.  Qu’un dialogue sincère contribue à créer une nouvelle civilisation, fondée sur l’unique Dieu saint et miséricordieux, et qui soit promotrice d’une humanité réconciliée dans l’amour ». Audience 1999.   

A bon entendeur…!                                                                                                                    

A.B. +