« Portes ouvertes » à Saint Leu !

Pour donner aux habitants du quartier la possibilité de découvrir, ou de redécouvrir, la belle église Saint-Leu et ses multiples activités culturelles, cultuelles et solidaires, la paroisse propose deux moments de rencontre « Portes ouvertes » :

le dimanche 1er octobre 2023 de 15h à 17h

ou

le mercredi 4 octobre 2023 de 19h30 à 21h30

Venez découvrir notre église !

Inscrivez vous !

Feuille de quinzaine n°494

Du dimanche 11 juin au dimanche 25 juin 2023

« Mais où est passé Jésus ? »

A cette candide question d’un petit enfant, qu’auriez vous répondu ?

Comme je lui expliquais, aussi patiemment que je pouvais, que Jésus était présent dans le tabernacle, l’enfant me dit, avec déception : « mais elle est toute petite la maison de Jésus ! ». Visiblement, il lui fallait un immense palais, à la mesure d’un Dieu aussi grand.

« Il dort là Jésus » ? Puis, cette affirmation : « on me dit toujours de ne pas faire de bruit dans l’église, comme quand mon papy fait la sieste. ». « Et mon autre papy, il dort pour toujours, parce qu’il était très fatigué ». Devant mon affirmation que Dieu ne dormait pas, cette remarque : « Si Jésus ne dort pas dans le tabernacle, c’est qu’il n’est pas fatigué ! ». 

Les remarques enfantines font sourire, mais ne cachent-elles pas souvent une part de désarmante vérité ?

Si le Seigneur veille dans le tabernacle, il n’est pas fatigué : ni de nos rebuffades, ni de nos absences, ni de nos prières rabâchées ou de nos demandes inconsidérées : il guette le cœur qui s’ouvre à lui (Ps 51,19), l’obole de la veuve (Mc 12,43), la prière du publicain (Luc 18,9).

Cette cascade de solennités liturgiques depuis plusieurs semaines nous ont portés vers de hauts sommets. Pâques, puis l’Ascension, Pentecôte et Trinité, avec maintenant cette solennité de la Fête-Dieu.

Le Credo place sur nos lèvres chaque dimanche que « le Christ est assis à la droite de Dieu le Père tout puissant ». D’où cette légitime envie de le voir siéger sur un trône somptueux. Et, pour une imagination  enfantine, la satisfaction de se représenter un Dieu partant comme sur une fusée pour traverser des immensités, puis siégeant sur tout l’univers, le plus majestueusement possible.

Mais le docte et brillant dominicain St Thomas d’Aquin nous a déjà mis sur la bonne voie, dans sa somme théologique : « si le trône de notre Dieu est dans le ciel, c’est pour contenir le ciel ».

Comme nous sommes faits à l’image de Dieu, nous pouvons approcher de cette mystérieuse réalité dans notre propre prière. Il nous arrive certainement de dire que « nous prions pour toute une famille, une communauté, ou même un pays ». Comment imaginer tant de personnes, chacune avec sa propre vie, dans ces dizaines d’années de bonheur et de tristesse, trouvant une place durable et adaptée dans ces quelques mots balbutiés, dans ces quelques minutes accordées à Dieu ?

C’est pourtant bien ce que fête l’Eglise aujourd’hui : ce miracle permanent de la présence de Dieu au tabernacle, et donné pour le monde entier, offert à chaque eucharistie, aimant aussi partir à la rencontre des cœurs ouverts. Comme celui de ce paysan madré qui expliquait simplement  au curé d’Ars ce qu’il faisait dans l’église, devant le corps du Christ dans l’ostensoir : «  je l’avise, et il m’avise ».

A.B.+

Sortie du livre « Célibataires, votre vie a un sens. De nouvelles perspectives en Eglise »

Le comité de pilotage de « Célibataire en Église » a la grande joie de vous annoncer la sortie en librairie ce mercredi 10 mai de « Célibataires, votre vie a un sens. De nouvelles perspectives en Église« , aux éditions Saint-Paul.

Comme vous le savez, la vente – et donc l’avenir – d’un livre se joue dans les 3 semaines qui suivent sa parution. Nous nous permettons donc de vous demander de parler autour de vous de cet ouvrage et d’aller rapidement l’acheter et/ou le commander afin qu’il reste visible en librairie au moins jusqu’aux vacances. 

Ce livre est très accessible : les chapitres sont indépendants les uns des autres, on peut les lire au gré de ses intérêts ; bien des auteurs font autorité dans leur domaine, mais les contenus sont restés volontairement simples. La grande originalité de ce livre vient de la variété des approches (historique, sociologique, psychologique, théologique…), mêlant expériences concrètes et éclairages pastoraux. En vous remerciant d’avance pour le soutien que vous apporterez à la diffusion de ce livre collectif, bien cordialement à vous ! 

« Célibataires en Église » 

Feuille de quinzaine n°493

Du dimanche 28 mai au dimanche 11 juin 2023

Il y a cent ans, l’Église célébrait la béatification de Thérèse de Lisieux. Ces quelques lignes écrites par Anne Sophie Constant peuvent nous aider à mieux comprendre le chemin de celle que l’Église, par la suite, a déclaré docteur de l’Église.

RECONNAISSANCE

Thérèse de Lisieux supportait, dit-on, sans réagir aucunement, les fortes giclées d’eau sale que projetait sur elle la sœur qui travaillait à ses côtés au lavoir. L’histoire, racontée à l’appui de la réputation de sainteté de Thérèse, m’a très longtemps interloquée. Qu’y avait-il de juste, de charitable ou de saint à ne pas réagir ? À laisser faire, lessive après lessive, cette sœur indélicate, peut-être inconsciemment ? N’y aurait-il pas eu plus de vertu chrétienne à lui dire qu’elle faisait du tort à son prochain en agissant de la sorte et à l’aider ainsi à se corriger ? Je me posais souvent la question. Un jour, un prêtre à qui, parlant de mon incompréhension, j’expliquais que moi j’aurais agi différemment, me répondit : « Et  bien ça prouve que vous n’êtes pas sainte Thérèse ! »

Une évidence ? Sans doute ! Une boutade ? Peut-être ! Une réponse à ma question ? Non ! Mais la phrase trottait dans ma tête. Je pensais raisonner juste mais manifestement Thérèse ne raisonnait pas comme moi. Pourquoi laissait-elle faire, sans se défendre, ce qui était en toute objectivité quelque chose de mal ? Et puis, un jour, il m’a semblé comprendre qu’en fait l’histoire ne se jouait pas seulement entre Thérèse et cette sœur mais avec toute la communauté. Les autres sœurs au lavoir voyaient que Thérèse était régulièrement aspergée d’eau sale puisqu’elles l’avaient rapporté ensuite. Elles auraient dû réagir, « être le gardien de leur frère », de leur sœur en l’occurrence. Thérèse, en ne réclamant pas son dû, agissait en droite ligne de l’évangile, comme celui à qui on vole son manteau et qui donne sa tunique, mais les sœurs, elles, avaient oublié que le sort du pauvre, de l’humilié était entre leurs mains et que ce même évangile leur demandait d’accomplir toute justice.

L’histoire m’est revenue en mémoire lors d’une récente réunion paroissiale. On y parlait de reconnaissance, ou plutôt, du manque de reconnaissance fréquent dans l’Église comme ailleurs. Que la reconnaissance soit un besoin est une évidence.  Mais l’évangile ne dit-il pas que celui qui veut suivre le Christ, être disciple, doit « se renier lui-même », apprendre à se dépouiller, comme Lui « qui n’a pas retenu le rang qui l’égalait à Dieu », du souci de soi pour se consacrer à sa mission, sans en attendre ni reconnaissance ni honneur ? Oui. Mais se dégager du souci de soi ne dégage pas du souci des autres. Au contraire. C’est parce qu’on ne se soucie plus de soi qu’on peut se soucier des autres. Cette reconnaissance que nous ne demandons pas pour nous-mêmes nous avons le devoir de la manifester aux autres qui ont le même devoir à notre endroit. Celui qui, comme Thérèse, ne se défend pas lui-même se confie de fait aux autres du soin de le défendre et se charge de la défense d’autrui.

Anne-Sophie Constant                   Église d’Evreux n°124

De l’ascension à la pentecôte : Le temps du Cénacle

Du vendredi 19 mai au samedi 27 mai

«Tous les apôtres, d’un même cœur, étaient assidus à la prière avec quelques femmes, dont Marie, mère de Jésus, et avec ses frères » Actes 1,14

Entreprendre ce cénacle en s’appuyant sur la présence de Marie :

Le pape Jean Paul II, dans son encyclique « Redemptoris Mater » (n°26), insiste sur cette présence de Marie au Cénacle : « Au milieu des apôtres, Marie était assidue à la prière… » (Actes1,13-14) .

Georgette Blaquière explique que le pouvoir de Marie se situe sur un double plan :

*Le plan de l’intercession : Comme à Cana, elle porte à Dieu les besoins des hommes

* Le plan du combat spirituel : Comme le révèle le Protévangile au chapitre 3 de la Genèse et le chapitre 12 de l’Apocalypse

Il est normal que nous demandions à Marie de nous aider, en particulier dans le combat contre les puissances de mal. Elle participe de façon privilégiée à « l’unique médiation du Rédempteur » et « apporte à l’œuvre du Sauveur une coopération absolument sans pareille » (L.G. n°60-62). Elle nous apprend à veiller et prier au cœur de l’Église, à intercéder pour le salut du monde, à proclamer dans la louange la victoire de Dieu, à engager nos vies dans le combat pour le salut de nos frères. (Document de travail de Fraternité Pentecôte Fiche IV, 5)

Concrètement, prendre chaque jour un appel à l’Esprit Saint (Veni Creator ou autre chant) et ensuite un passage de l’évangile de Jean où il est question de l’Esprit Saint en demandant qu’il se répande dans tous les secteurs de l’Église et de la société, sans oublier l’unité des chrétiens.

Méditer chaque jour un passage de l’évangile de Jean :

Vendredi 19 mai. Jean 14,16-17 : « je prierai le Père et il vous donnera un autre Paraclet pour qu’il soit avec vous pour l’éternité l’Esprit de vérité que le monde ne peut pas recevoir parce qu’il ne le voit pas, ni ne le connaît, vous le connaissez parce qu’il demeure auprès de vous »  
Samedi 20 mai. Jean 14,26 : « Le Défenseur, l’Esprit Saint, qu’enverra le Père en mon nom, celui-là vous enseignera tout et vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit »
Dimanche 21 mai. Jean 15,26 : « Quand viendra le Défenseur que moi, je vous enverrai d’auprès du Père, l’Esprit de vérité qui, d’auprès du Père, vient, celui-là témoignera à mon sujet »  
Lundi 22 mai. Jean 16,8-9 : « En venant, le Défenseur convaincra le monde en matière de péché… parce qu’ils ne croient pas en moi »  
Mardi 23 mai. Jean 16,8 et 1O : « …au sujet de la justice…parce que je vais au Père et vous ne me voyez plus… »
Mercredi 24 mai. Jean 16, 8 et 11 : « …au sujet du jugement… parce que le prince de ce monde est déjà jugé »  
Jeudi 25 mai. Jean 16,13-14 : « Quand viendra celui-là, l’Esprit de vérité, il vous guidera dans la vérité toute entière…Celui-là me glorifiera… »  
Vendredi 26 mai. jean 19,30 : « Quand donc il prit le vinaigre, Jésus dit : Tout est accompli, et inclinant la tête, il livra l’esprit « 
Samedi 27 mai. Jean 20,21-22 : « …il souffla sur eux et leur dit : Recevez l’Esprit Saint… »  

Vendredi 19 mai 2023 : Jean 14, 16-17

« Je prierai le Père et il vous donnera un autre Paraclet pour qu’il soit avec vous pour l’éternité l’Esprit de vérité que le monde ne peut pas recevoir parce qu’il ne le voit pas, ni ne le connaît, vous le connaissez parce qu’il demeure auprès de vous »

En ce premier jour du Cénacle, entrons dans la prière de Jésus au Père, source de tout, et demandons la grâce d’accueillir cet autre Paraclet, (traduit souvent par Défenseur, Consolateur, Intercesseur ou encore Avocat, celui qu’on appelle à son secours) qui lui est semblable.

Demandons cette grâce d’accueil de l’Esprit Saint pour la croissance des paroisses et des communautés à travers le monde, en écoutant Jésus nous redire : « II demeure auprès de vous. »

Samedi 20 mai 2023 : Jean 14, 26

« Le Défenseur, l’Esprit Saint, qu’enverra le Père en mon nom, celui-là vous enseignera tout et vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit »

Deux verbes importants : le premier, « enseignera, », le deuxième, « fera souvenir ».

Saint Luc, dans son Évangile (12,12), écrit : le Saint Esprit vous enseignera à l’heure même ce qu’il faut dire. St Paul, dans la lettre aux Romains (12,6-7) nous dit que celui qui reçoit le don d’enseigner enseigne. Implorons ce don de l’enseignement dans l’Esprit Saint pour tous ceux qui ont mission de prêcher et d’enseigner.

Se souvenir des œuvres de Dieu, de ce que Jésus nous a livré, et d’alimenter par ce souvenir notre action de grâce, encore une œuvre de l’Esprit Saint. Le verbe signifie non seulement « faire ressouvenir » mais également « avertir en rappelant ».

Écoutons l’Esprit Saint qui travaille notre mémoire pour rester dans l’action de grâce, ce que réalise l’Eucharistie. Qu’Il nous redonne le goût de l’Eucharistie où Jésus se donne en nourriture.

« Quand viendra le Défenseur que moi, je vous enverrai d’auprès du Père, l’Esprit de vérité qui, d’auprès du Père, vient, celui-là témoignera à mon sujet »

Dimanche 21 mai : Jean 15, 26

« Quand viendra le Défenseur que moi, je vous enverrai d’auprès du Père, l’Esprit de vérité qui, d’auprès du Père, vient, celui-là témoignera à mon sujet »

Et Jésus ajoute « et vous, vous êtes mes témoins, parce que, depuis le commencement, vous

êtes avec moi » (v.27).

Lors du choix des apôtres pour remplacer Judas, il est dit, dans les Actes des Apôtres (1,21-22), qu’il faut choisir des hommes qui ont accompagné Jésus depuis le baptême de Jean jusqu’au jour où il a été enlevé, pour être témoins de sa résurrection.

Les Actes des Apôtres et l’histoire, au long des siècles, nous montrent comment l’Esprit Saint témoigne de Jésus et donne la force du témoignage à de nombreux disciples, hommes et femmes, qui ont donné et donnent leur vie pour l’évangile grâce à cet accueil de l’Esprit Saint. Tout en rendant grâce pour ces nombreux témoins qui nous ont précédés, prions aujourd’hui particulièrement pour tous les chrétiens persécutés dans de nombreux pays du monde à cause de leur foi.

C’est la deuxième fois, dans ces pages de l’évangile de Jean, que le Saint Esprit est appelé l’Esprit de vérité. Nous pouvons aussi prier pour qu’il vienne au secours de tous ceux qui ont mission d’annoncer cette vérité au niveau de la communication :journaux , médias, informations,…

Lundi 22 mai :

« En venant le Défenseur convaincra le monde en matière de péché… parce qu’ils ne croient pas en moi »

La T.O.B. dit : « il confondra le monde » et la Bible liturgique : « Il établira la culpabilité du monde » Mais peut-être vaut-il mieux garder le verbe « convaincre », car le même verbe est donné pour des réalités différentes, il peut vouloir dire : convaincre d’une faute, (reprocher, blâmer), mais aussi d’une erreur qui n’est pas forcément coupable.

Aujourd’hui, écoutons Jésus nous dire que l’Esprit Saint va travailler le cœur : « Il est avantageux pour vous que je parte… car je vous l’enverrai »(7) ; il engendre le croire. « Ils ne croient pas en moi ». Il y a résistance à l’œuvre de l’Esprit. Dès le temps de Jésus et des premières communautés chrétiennes, nous la voyons à l’œuvre : Actes 7,51.

Demandons ce travail de l’Esprit Saint dans nos cœurs et celui de nos frères pour que grandisse la foi

Confions Lui particulièrement ceux qui ne peuvent pas croire, tellement ils ont été blessés. Qu’il guérisse, au nom de Jésus, ces blessures si profondes.

Prions pour tous ceux qui refusent de croire.

Mardi 23 mai : Jean 16,8 et 10 

« En venant le Défenseur convaincra le monde…au sujet de la   justice…parce que Je vais au Père et vous ne me voyez plus… »

Aujourd’hui encore,nous écoutons Jésus nous dire: « Il est avantageux pour vous que je parte… car je vous l’enverrai »(v.7)et « il convaincra le monde …au sujet de la justice parce que je vais vers le Père et vous ne me voyez plus » ». Dans la liturgie de ce jour, nous lisons un passage du chapitre 17 de Jean, la prière de Jésus au Père: « Glorifie-moi auprès de toi, Père, de la gloire que j’avais auprès de toi avant que le monde existe ». Cela éclaire ce que dit Jésus : « parce que je vais vers Père ». Jésus a accompli pleinement le dessein d’amour du Père, ce bienveillant dessein de nous faire participants de sa divinité, révélé à travers les Écritures et réalisé à la Croix et dans la Résurrection. Il accomplit ainsi toute justice en étant assis à la droite du Père. C’est le sens de la fête de l’Ascension, comme le dit si bien Saint Épiphane dans son sermon pour cette fête de l’Ascension : « Nous fêtons l’Ascension selon la chair de notre Seigneur Jésus Christ. C’est le sceau de toutes les fêtes du Seigneur. Elle parfait la beauté de l’économie du Seigneur en lui donnant un terme…Ce bon pasteur qui avait laissé sur les montagnes les 99 brebis, c’est-à-dire les anges, pour venir chercher la brebis perdue, la ramène aujourd’hui sur ses épaules et s’écrie : Père, j’ai trouvé la brebis que le serpent avait induite en erreur. Sur les chemins de son errance, je l’ai vue salie par la boue du péché, je l’ai saisie par la main de ma divinité, je l’ai relevée à la hâte poussée par l’amour de mon cœur, je l’ai lavée dans le Jourdain, parfumée de l’onction de mon Esprit.

Maintenant, ressuscité, me voici, j’offre à ta divinité ce don digne de toi »

Dans la 1ère lettre de Jean (2,1), nous lisons : « Nous avons un Défenseur (Paraclet) auprès du Père, Jésus Christ, le juste »

« Il est grand le mystère de la foi ! »

Que cela alimente notre prière pour l’Église et pour le Monde

Mercredi 24 mai : Jean 16,8 et 11

 En venant le Défenseur convaincra le monde… au sujet du jugement… parce que le prince de ce monde est déjà jugé »

Ce passage difficile peut être éclairé par les versets de l’évangile de Jean où il est question de jugement, de juger, en particulier Jean 3,17-19 : « Dieu n’a pas envoyé son Fils dans le monde pour juger le monde mais pour que le monde soit sauvé par lui. Qui croit en lui n’est pas jugé, qui ne croit pas est déjà jugé parce qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu. Le jugement le voici : la lumière est venue dans les ténèbres et les hommes aimèrent plus les ténèbres que la lumière » (Lire aussi 9,38 ; 12,47-48)

Le prince de ce monde est déjà jugé : en grec, nous avons le parfait, temps qui n’existe pas en français ; il signifie que l’événement, l’action a son origine dans le passé mais continue de produire ses effets. L’acte de jugement du prince de ce monde est réalisé à la Croix, est déjà posé. C’est bien notre espérance.

En Jn 12,31, Jésus dit : « Maintenant le prince de ce monde va être jeté dehors ». Il demeure que chacun de nous reste libre d’accueillir la lumière plutôt que de rester dans les ténèbres. C’est l’Esprit de lumière et de vérité qui nous donne de renoncer à l’esprit de jugement, de dire non au prince de ce monde dans le quotidien de nos vies pour accomplir le commandement de l’amour.

L’évangile de ce jour nous y invite.

Jeudi 25 mai : Jean 16,13-14 

 « Quand viendra celui-là, l’Esprit de vérité, il vous guidera dans la vérité tout entière…Celui-là me glorifiera… »

« Quand il viendra, lui, l’Esprit de vérité, il vous guidera dans la vérité tout entière ; car il ne parlera pas de lui-même, mais ce qu’il entendra, il le dira et vous communiquera ce qui doit venir. Celui-là me glorifiera car il recevra de ce qui est mien et vous l’annoncera. Tout ce qu’a le Père est mien ; c’est pourquoi j’ai dit qu’il vous annoncera ce qu’il reçoit de moi »

Il vous guidera ; ce verbe peut être traduit de plusieurs manières : « vous fera accéder », « vous introduira », « vous conduira », « vous fraiera le chemin ». Son œuvre est de nous conduire à Jésus qui est le Chemin, il nous donne de prendre le bon chemin, le vrai chemin pour vivre dans la vérité.

Il nous révèle le Père : « Tout ce qu’a le Père est mien », nous dit Jésus

Que, par l’Esprit Saint, l’Esprit de vérité, nous entrions dans ce cœur à cœur du Père et du Fils.

Intercédons avec Sainte Marie et tous les saints pour que l’Esprit de vérité combatte dans l’église et la société le mensonge et lisons le chapitre 8 de l’évangile de Jean;

Vendredi 26 mai : Jean 19,3O

 « Quand donc il prit le vinaigre, Jésus dit :tout est accompli,et inclinant la tête, il livra l’esprit »

Dans la Bible,traduction officielle liturgique, une petite note sur ce verset 30 nous dit que « tout » est un ajout. Dans son livre Traduire à neuf, le frère Alain Riou o.p. écrit : « Jésus dit : c’est achevé, et reposant la tête, il transmit l’Esprit »… dans le texte  grec, un seul  mot, un verbe tout seul… Le « tout » que les traductions introduisent souvent ici vient, de quelques versets plus haut : « Voyant que tout est achevé, afin que l’Écriture soit portée à son achèvement, Jésus dit : J’ai soif » (v.28)

«C’est achevé » ce dernier mot de Jésus est un parfait (voir le sens du parfait dans la méditation du  mercredi 24 mai) Le verbe qui suit, inclinant la tête,reposant la tête, ne se trouve que deux  fois dans le N.T. : ici et dans l’évangile : Mt  8,2O et le parallèle Luc 9,58. Jésus entre dans son repos et livre l’esprit, il transmet l’Esprit. Le verbe, de nouveau, est au parfait. Pour Jean, c’est sur la Croix que s’achève l’heure de la gloire et que s’accomplit la première des Pentecôtes.

« Avant la fête de la Pâque, sachant que l’heure était venue pour lui de passer de ce monde à son Père, Jésus, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu’au bout, jusqu’à l’achèvement » (Jn 13,1).

 Jésus ne nous a pas sauvé par les souffrances, mais par l’amour jusqu’au bout, jusqu’à l’achèvement

Demandons qu’ à chaque Eucharistie, le Seigneur nous donne d’accueillir l’Esprit de vérité pour nous souvenir de ce don immense et en vivre.

Samedi 27 mai : Jean 20,21-22

« …Il souffla sur eux et leur dit : Recevez l’Esprit Saint… »

Pour intercéder aujourd’hui, il faut lire ces versets : Jn 20,19-23 qui relatent la rencontre de Jésus ressuscité avec ses apôtres au soir de la Pâque dans le Cénacle. Jésus qui, sur la Croix, a transmis l’Esprit vient Le remettre à ses apôtres pour qu’ils soient les témoins de sa miséricorde et les passeurs du pardon. Le jour de Pentecôte, Pierre, rempli de l’Esprit Saint, invite ses auditeurs à se repentir et se faire baptiser au nom du Seigneur Jésus pour le pardon des péchés et recevoir le don du Saint Esprit (cf. Actes des Apôtres 2,38-39).

Sur la Croix, Jésus a prié le Père pour que nous soyons pardonnés ; au soir de Pâques, il a donné à ses apôtres la mission de pardonner.

Prions l’Esprit Saint, l’Esprit de vérité, de répandre ses dons sur l’église et sur le monde pour que, par l’accueil du pardon de Dieu, la face de la terre soit renouvelée et que vienne la Paix, celle que Dieu seul peut donner : « Jésus se tint au milieu d’eux et leur dit : Paix à vous »

Dimanche 4 juin : David Krakauer et Kathleen Tagg à St Leu St Gilles

Le dimanche 4 juin à 17 h

En l’église Saint Leu – Saint Gilles

CONCERT

L’ AUTRE SAISON donne carte blanche à

DAVID KRAKAUER et KATHLEEN TAGG

L’Autre Saison donne carte blanche au duo Krakauer-Tagg pour ce concert exceptionnel. Depuis 2012, ces artistes à la carrière internationale imaginent de nouveaux programmes explorant sonorités et utilisations de leur instrument. Oscillant entre musique classique, du monde et jazz, ils proposent à leur public une expérience que nous vous invitons à découvrir lors de ce concert de clôture de la saison.

Vendredi 26 mai : concert avec David Kadouch (récital de piano)

Le vendredi 26 mai 2023 à 20h

En l’église Saint Leu – Saint Gilles

RECITAL DE PIANO

L’AUTRE SAISON donne carte blanche à :

DAVID KADOUCH

PROGRAMME : Mendelssohn, Chopin, Farrenc, Liszt, Schumann…

Né en 1985, David Kadouch se forme au CNSM de Paris, à l’Ecole Reina Sofia de Madrid et se perfectionne auprès de plusieurs grands artistes et professeurs. Dès l’âge de 13 ans, il se produit dans de grandes salles et est l’invité des Académies de Salzburg et Verbier. Depuis 2007, il est lauréat de plusieurs concours internationaux comme aux Victoires de la Musique 2010 et aux Classical Music Awards 2011. Son dernier disque « Révolution » (Beethoven Chopin, Liszt, Debussy, Janacek, Dussek, Rzewski), primé Choc Classica de l’année 2019 est largement salué par la critique.

L’entrée du concert est gratuite, une quête est faite à la fin au bénéfice des Margéniaux, pour la réinsertion des sans-abri.

Nous avons le grand plaisir de vous rencontrer autour d’un pot après le concert.

Feuille de quinzaine n° 492

Du dimanche 14 mai au dimanche 28 mai 2023

La vocation : grâce et mission

« Aider les membres du Peuple de Dieu, personnellement et en communauté, à répondre à l’appel et à la mission que le Seigneur confie à chacun dans le monde d’aujourd’hui, avec ses blessures et ses espoirs, ses défis, ses succès », telle est la visée de la journée mondiale de prière pour les vocations.

Ce samedi 13 mai, deux femmes, Anne-Geneviève avocate directrice générale d’Anuncio et Patricia intendante dans un établissement scolaire catholique, sont consacrées dans l’Ordo Virginum par notre Archevêque de Paris dans le diocèse de Paris. Appelées par le Seigneur par grâce et non parce qu’elles sont plus méritoires que d’autres, par leur engagement définitif dans le célibat et la vie de prière, les personnes consacrées signifient l’image de l’Eglise Epouse du Christ, elles sont signe de l’amour de l’Eglise pour le Christ. En réponse à cet appel, par leur « Oui », non pas parce que cette voie serait plus parfaite, elles participent en vivant dans le monde à l’annonce du royaume déjà présent et des noces éternelles à venir.

Dans l’Église (Ekklesía, terme grec qui signifie : assemblée de personnes appelées, convoquées), nous sommes tous des serviteurs et des servantes, selon des vocations, des charismes et des ministères différents. La vocation au don de soi dans l’amour, commune à tous, se déploie et se concrétise dans tous les états de vie :

-laïcs chrétiens, hommes et femmes, engagés dans la construction de la famille et le renouvellement des différents milieux de la société ;

-personnes consacrées, religieux et religieuses, témoignant de la prophétie du Royaume de Dieu, par les services ecclésiaux et sociétaux ;

-prêtres au service de la Parole, de la prière et de la communion, pasteurs pour guider et conduire le Peuple de Dieu, pour le nourrir et le guérir.

Chaque vocation spécifique dans l’Église ne se révèle pleinement avec sa vérité et sa richesse propres, que dans la relation avec toutes les autres. « Que chacun soit ce qu’il est », titre du nouvel ouvrage de Gilles François et Bernard Pitaud : Prêtres et laïcs selon Madeleine Delbrêl.

Rendons grâce pour la fidélité de chacune et chacun des membres de notre communauté dans son état de vie, ses engagements et services dans l’Eglise et dans le monde.

Toutes les vocations sont unies et distinctes dans l’Eglise et ensemble vont « en sortie » pour rayonner dans le monde, la vie nouvelle du Royaume de Dieu. L’Église forme la communauté des disciples missionnaires de Jésus-Christ, engagés à vivre son amour entre eux et à le répandre autour d’eux pour faire advenir le Royaume de Dieu.

Par le don de l’Esprit Saint, qui va se manifester à nouveau à la fête de la Pentecôte, que nous marchions ensemble dans notre communauté paroissiale sur la voie tracée par Sainte Thérèse de Lisieux (en cette année de double jubilé des 150 ans de sa naissance et 100 ans de sa béatification) : « Dans le cœur de l’Église, ma Mère, je serai l’Amour ».

Confions-nous les uns et les autres à la Vierge Marie durant ce mois de mai pour que chacune et chacun soit dans son milieu de vie « sel de la terre« , « lumière du monde » (Mt 5, 13).

Christelle SIMON, vice-présidente du conseil pastoral

Feuille de quinzaine n°491

Du dimanche 30 avril au dimanche 14 mai 2023

L’eucharistie ou comment nous sommes nourris par le Christ

L’eucharistie reste une source de découvertes, c’est ce que nous avons expérimenté cette année avec le groupe qui s’est réuni cinq fois sur ce thème, depuis octobre dernier.

Rappelons tout d’abord qu’à côté de la table eucharistique se tient la table de la Parole : les textes du jour sont déjà une nourriture : chacun est appelé à en « mastiquer les mots » afin de s’en imprégner profondément ; c’est ce que nous faisons chaque dimanche à quelques-uns, le dimanche matin avant la messe, et aussi chaque dimanche communautaire, en petits groupes de partage après la lecture de l’Evangile.

Nous avons travaillé sur le « Je crois en Dieu », en particulier sur la nouvelle formulation adoptée par l’Eglise : Jésus est « consubstantiel » au Père ; comment comprendre ce terme inhabituel ? Issu du grec, il explicite le lien qui existe entre le Père et le Fils quand nous affirmons que le Fils a été « engendré, non pas créé » : le Christ est de la même substance, de la même essence, que le Père, il participe à l’être du Père.

Dans une autre rencontre, nous avons abordé la liturgie eucharistique, ponctuées à deux reprises par un appel à l’ Esprit-Saint, une « épiclèse » qui en grec signifie « appeler sur » :

  • Lors du premier appel, le prêtre demande à Dieu de sanctifier les offrandes apportées à l’autel en répandant son Esprit afin qu’elles deviennent le Corps et le Sang de Jésus, livré pour nous ; c’est ce que nous avons pu médité lors du Jeudi Saint ; Isaïe met ces paroles dans la bouche du Serviteur : « je ne me suis pas dérobé, je n’ai pas caché ma face devant les outrages et les crachats » (Is 50, 5-6) ;
  • Après avoir fait mémoire de la mort et de la résurrection du Christ vient le second appel : le prêtre demande qu’ « en ayant part au Corps et au Sang du Christ, nous soyons rassemblés par l’Esprit-Saint en un seul corps », tous unis au Corps du Christ.

Lors de la communion, nous recevons le Corps du Christ en nourriture, et nous sommes invités à rendre grâces pour le don qu’Il nous fait ; mais si nous le recevons, c’est aussi et surtout pour que nous fassions corps avec Lui : « devenez ce que vous recevez », comme l’a affirmé Saint Augustin, devenez le Corps du Christ, laissez-vous transformer par Lui ; de même qu’Il s’est livré par amour pour les êtres humains, de même nous sommes appelés à nous donner aux autres, à nous déposséder de nous-mêmes, à offrir nos propres corps, nos propres forces pour porter la bonne nouvelle.

Enfin, ayant reçu les uns des autres la paix qui vient du Christ, nous sommes invités à nous considérer  comme faisant tous partie d’un même Corps, celui de l’Eglise.

Puissions-nous tous renouveler notre compréhension de l’Eucharistie ! Une dernière réunion aura lieu le samedi 3 juin à 14h30, à laquelle nous tous paroissiens de Saint-Leu sommes conviés : nous lirons le chapitre 6 de l’Evangile de Jean sur le discours du Pain de Vie et partagerons nos réflexions.

Benoît Rupied