Feuille de quinzaine n° 473

Faire de l’Église la maison … de la communion

Durant le temps du Cénacle, entre Ascension et Pentecôte, nous avons longuement prié ce verset des Actes des Apôtres au chapitre 2, 42 : « Ils étaient assidus à l’enseignement des Apôtres et à la communion fraternelle… ». Au début de ce millénaire, le pape Jean Paul II nous adressait une lettre en conclusion du Jubilé de l’an 2000 « pour ouvrir pour l’Église une nouvelle étape de son chemin ». Au n°43, il nous demande de « faire de l’Église la maison et l’école de la communion : tel est le grand défi qui se présente à nous dans le millénaire qui commence, si nous voulons être fidèles au dessein de Dieu et répondre aux  attentes profondes du monde ». Cela rejoint la démarche synodale que nous sommes appelés à faire.

Jean Paul II nous invite à promouvoir une spiritualité de la communion…Dans ce numéro, on peut dégager  plusieurs points importants à mettre en œuvre :

  • Un regard du cœur porté sur le mystère de la Trinité qui habite en nous, et dont la lumière doit être aussi perçue sur le visage de nos frères.
  • Être attentif… à son frère dans la foi, le considérant comme « l’un des nôtres », pour partager ses joies et ses souffrances…lui offrir une amitié vraie et profonde…
  •  Voir surtout ce qu’il y a de positif dans l’autre pour l’accueillir et le valoriser comme un don de Dieu : un « don pour moi », et pas seulement pour le frère ou la sœur qui l’a reçu.
  • Donner une place à son frère ou sa sœur, en portant « les fardeaux les uns des autres » (Galates 6,2) et en repoussant les tentations égoïstes qui continuellement nous tendent des pièges et provoquent compétition, carriérisme, défiances, jalousie…

Jean Paul II ajoute :

« Ne nous faisons pas d’illusion : sans ce cheminement spirituel, les moyens extérieurs de la communion serviraient à bien peu de chose. Ils deviendraient des façades sans âme, des masques de communion plus que ses expressions et ses chemins de croissance »

Lettre apostolique Novo millenio ineunte, Cerf

Que l’Esprit Saint, l’agent de cette communion, nous aide  à la mettre en œuvre pour que nous goûtions ce que nous dit le psaume 132 : « Qu’il est doux pour des frères de demeurer ensemble, dans l’unité, la prière, par l’Esprit qui rassemble »