Feuille de quinzaine n°468

Jours Saints

Nous y voilà, nous y sommes…

Encore une fois, le Carême aura passé trop vite… Les trois orientations pour le vivre dignement  (jeûne, prière, aumône) n’auront sans doute pas été vécus comme nous l’aurions souhaité… Mais pendant ces Jours Saints, ne nous centrons pas sur nous-mêmes, nos aptitudes ou nos lacunes. Ce serait à nouveau céder aux tentations du nombrilisme. « Ayons les yeux fixés sur Jésus Christ, chef de notre foi, qui la mène à sa perfection. » (lettre aux Hébreux, 12,2).

Avec le dynamisme du dimanche des Rameaux, plongeons dans ces heures saintes, cette noble semaine, où chaque minute, tellement intense, nous rapproche du Christ.

La messe chrismale, à suivre comme nous le pourrons, nous centre sur la belle unité de l’Eglise, autour de l’évêque, successeur des apôtres choisis par le Christ dans son unique sacerdoce. La récente visite pastorale, avec Mgr Tois, Emilienne et Bruno,  nous a aidé à renforcer nos liens, dans cette unité.

Le Jeudi Saint, avec l’institution de l’Eucharistie, « messe d’entre les messes », commence par l’Office des Ténèbres. La Sainte Cène, avec nos amis du Saint Sépulcre, est suivie d’un buffet évocateur du banquet céleste d’Isaïe (Is. 25).

Le Vendredi Saint, pas à pas, nous suivons Jésus dans son chemin de croix, dans sa Passion et sa mort,  avec nos amis de « Aux captifs la libération ». L’Eglise nous demande de jeûner.

Puis la Veillée Pascale, « mère de toutes les veillées », nous conduit à l’extraordinaire joie de la Résurrection et le triomphe du dimanche de Pâques.

Recevons ce sermon de Saint Léon le Grand, docteur de l’Eglise, (5eme siècle) sur les Jours Saints :

 «  Celui qui vénère vraiment la Passion du Seigneur doit si bien regarder Jésus crucifié, par les yeux du cœur, qu’il reconnaisse sa propre chair dans la sienne…

Il est nôtre, ce corps sans vie qui gisait dans le sépulcre, mais qui a ressuscité le troisième jour, et qui, au-dessus de toutes les hauteurs célestes, est monté jusqu’à la droite du Père tout puissant. Si nous suivons la route de ses commandements, et si nous n’avons pas honte de confesser tout ce qu’il a payé pour notre salut dans l’abaissement de sa chair, nous aussi serons  élevés jusqu’à la participation de sa gloire. Car ce qu’il a annoncé s’accomplira de façon éclatante : «  Celui qui se prononcera pour moi devant les hommes, moi aussi, je me prononcerai pour lui devant mon Père qui est aux cieux » (Mat, 10, 32). »

                                                                                        A.B. +