Méditation du dimanche 23 aout 2020 par le frère Thierry

Chers paroissiens, chers amis

Avec cette dernière méditation biblique dominicale envoyée par le mailing de la paroisse, je prends donc congé de vous. Ma nouvelle lettre d’obédience reçue il y a quelques jours m’envoie à compter du 1er septembre (fête de nos deux patrons saint Leu et saint Gilles) à Cerfroid, notre maison de fondation.


Ceux qui désirent recevoir ce petit message hebdomadaire pourront continuer à le recevoir en m’envoyant leur adresse électronique (email) à l’adresse suivante :
knechtthierry@yahoo.it (attention à it. et non fr.)

Je vous confie maintenant à la cure pastorale à mon frère dans le sacerdoce, votre nouveau curé, Monsieur l’abbé Arnaud Bancon. Je lui assure ma prière et je continuerai à prier pour chacun de vous.

Glorifiez maintenant le Seigneur par votre vie.
Que la Trinité Sainte vous bénisse.

fr. Thierry, O.SS.T.

Tu es le Messie.
Tu es le fils du Dieu vivant.

Aujourd’hui l’Evangile nous propose deux questions parmi les milliers qui se trouvent dans la Bible : Que disent les gens ? Et vous que dites-vous ? Les évangélistes nous rappellent que Jésus «ne parlait aux gens qu’en paraboles» (Mt 13, 34) et il posait fréquemment des questions. Il avait choisi ce type particulier de langage, afin que l’auditeur s’implique, qu’il ne reste pas passif mais s’engage. Il est vrai que nous attendons toujours des réponses, elles nous satisfont mais elles nous bloquent, les questions, elles, au contraire, nous obligent à regarder en avant et nous font cheminer.
Jésus interroge les siens, comme pour un sondage d’opinion : pour les gens qui suis-je ? La réponse des gens est belle et fausse à la fois : ils disent que tu es un prophète ! Une créature de feu et de lumière comme le prophète Elie ou le Baptiste ; tu es la voix de Dieu et la voix des pauvres. Mais Jésus n’est pas un homme du passé, même le plus grand d’entre eux, qui revient.
A ce moment la question devient plus directe, plus explicite : Mais pour vous, qui suis-je ? D’abord il y a un « mais », comme pour indiquer une opposition d’avec ce que disent les gens. Comme s’il disait : « on ne croit pas par ouï-dire ». Mais vous, vous qui avez abandonné vos barques, vous qui êtes avec moi depuis des années, vous mes amis que j’ai choisi un à un, qui suis-je pour vous ?
Dans cette question se trouve le cœur palpitant de la foi : qui suis-je pour toi ? Jésus ne cherche pas des formules ou des paroles, il cherche une relation (moi pour toi). Il ne veut pas de définition dogmatique mais une implication : qu’est ce qui t’est arrivé quand tu m’as rencontré ? Sa demande ressemble à celle de deux amoureux : est-ce que je compte pour toi ? quelle place ai-je dans ta vie ? Jésus n’a pas besoin que Pierre lui dise combien il est brave, meilleur que les autres maîtres en Israël, mais il voudrait savoir si Pierre l’aime, s’il lui a ouvert son cœur. Le Christ ne vit que s’il est vivant en nous. Notre cœur peut être le berceau ou la tombe de Dieu. Le Christ n’est pas dans mes paroles, mais dans ce qui de lui brûle en moi.
Et la réponse de Pierre est en deux temps : Tu es le Messie, Dieu qui agit dans l’histoire, puis : tu es le fils du Dieu vivant, très belle réponse. Fils dans la Bible est un terme technique : il est celui qui fait ce que le père fait, qui lui ressemble en tout, qui en prolonge la vie. Tu es le fils du Dieu vivant, équivaut à dire : Tu es le Vivant. Tu es la source d’où jaillit la vie, puissante, inexorable et illimitée. Si nous voulions aller au delà des mots, nous pourrions entendre la déclaration d’amour de Pierre : tu es ma vie ! En te trouvant, j’ai trouvé la vie.
Bon dimanche
fr. Thierry Knecht, O.SS.T.