Tout pour réussir son livret de messe de mariage

Bien-sûr, il y a mille et une choses pratiques à prévoir pour le jour de votre mariage. Mais passer du temps à soigner son livret de messe est une très bonne occasion de se recentrer spirituellement sur ce grand événement.


Léopoldine vient de se marier dans une ravissante église baroque alsacienne. Infirmière à l’hôpital, elle a invité ses collègues de service. « Elles n’étaient jamais venues dans une église, se souvient-elle émue. Quand un vieux monsieur a fait une génuflexion en entrant, l’une d’elle a failli se précipiter pensant qu’il était victime d’un malaise. Elles ont été très marquées par l’homélie, et ont gardé en souvenir le livret reçu à l’entrée ». Plus qu’un simple souvenir, le livret de messe peut être un témoignage de Foi, une occasion d’évangélisation qui mérite d’y passer du temps.

Le déroulé du mariage catholique peut varier, ce sont les fiancés qui décident : on peut recevoir le sacrement de mariage lors d’une simple célébration ou lors d’une messe. Comment choisir ? Les Serviteurs de Jésus et Marie conseillent de se poser la question : « Pourquoi célébrer une Eucharistie lors d’un mariage ? Le seul sacrement du mariage n’est-il pas suffisant pour une cérémonie ? Quel est le sens de la messe lors d’un mariage ? ». Leur site web fourmille d’explications allant des nouvelles formules du rituel au choix des livrets, en passant par une passionnante explication de sens des différentes formules. Pour aider ses invités à comprendre le déroulé et à participer aux chants, un livret bien conçu s’impose.

Une aide en ligne
Certaines entreprises proposent leur aide sur le web. C’est le cas du site monlivretdemesse fondé par Claire de Campeau. Depuis le petit village suisse, où elle s’est installée il y a cinq ans, Claire reçoit parfois des demandes insolites : « J’ai été un peu surprise d’imprimer un livret de mariage célébré par… le Père Noël ! J’ai même cru à la blague d’une copine, mais n’ai jamais osé demander à mes interlocuteurs des précisions ».

Des textes personnels
Forte de son expérience, Claire distille ses conseils aux fiancés : « Au dos du livret, vous pouvez ajouter une citation biblique ou de Saint que vous aimez particulièrement. Pourquoi pas l’histoire de la chapelle ou de l’église dans laquelle vous vous mariez, ou encore votre future adresse de jeunes mariés ? N’hésitez pas à y publier aussi votre prière des époux. Ensuite, vous pourrez laisser votre livret dans votre coin prière chez vous, et la relire avec émotion, ensemble ».

Un livret doit être une aide à la prière pour l’assemblée aussi il est important de traduire les formules latines si besoin, et, bien sûr, de prévoir un texte bilingue en cas de belle-famille étrangère. Thomas et sa fiancée y ont expliqué le pourquoi du voile blanc de la mariée, devant le visage puis relevé, une symbolique pas explicite pour tout le monde. Maud a rajouté un paragraphe sur la communion de désir, et ce que ça signifie. Luc et Marie ont annoncé que des confessions seraient possibles pendant le vin d’honneur, grâce aux 2 amis prêtres présents.

La forme et le fond
Si les mariés de la génération Y rivalisent d’idées pour concevoir des livrets, ils oublient parfois la vue des aînés qui peine à lire une police en corps 8. Un détail capable de tout gâcher à la grand-tante venue de l’autre bout de la France assister à leurs noces. « Pour les personnes âgées, la police Calibri 12 est la plus lisible, recommande Claire de Campeau. Amusez vous sur les polices d’écriture, vous pouvez en trouver de formidables sur le site www.dafont.com. Réservez les polices à l’anglaise pour les grands titres. Et pour la couverture de votre livret, osez innover : icones, dessin de l’église, motifs floraux… »

Pour ceux qui ne sont pas artistes, les librairies religieuses proposent un large choix d’images à coller sur la couverture. Enfin, un ruban de tissus assorti aux tenues des enfants d’honneur ou du raphia pourront remplacer les traditionnelles agrafes, à condition de prévoir des petites mains qui y passeront un certain temps. Ne posez pas vos livrets sur les bancs, ils auront d’autant plus de valeur s’ils sont distribués à l’entrée de l’église.

Une mise en page aérée mais pas trop
Pour une impression nickel, « ne pas oublier que le nombre de pages de votre livret doit être multiple de 4 (12, 16, 20 pages, voire plus en cas de livrets bilingues ou sous la forme extra-ordinaire). Ne pas oublier la 2è et la 3è de couverture souvent laissées vierges. Aérez votre livret en espaçant les parties, c’est plus agréable pour la lecture. Attention à vérifier l’uniformisation des tailles de police et des interlignes (souvent l’interligne 1,5 est le plus joli).

Vérifiez aussi les marges de votre document, ne les faites pas trop étroites si vous souhaitez ajouter un ruban , il risque de cacher le texte. Ne faites pas non plus des marges trop grandes si vous ne souhaitez pas vous retrouver avec un livret de plus de 20 pages. Evitez de couper les chants et les textes en bas de page. Pour cela vous pouvez par exemple mettre les couplets des chants sur deux colonnes » poursuit Claire.

La touche finale : les remerciements
Le livret de mariage est l’occasion de remercier tous ceux qui ont contribué à ce grand jour. Une bonne occasion de valoriser petits et grands en les citant, en pensant à vérifier l’orthographe des noms de famille. L’organiste sera heureux d’y figurer, de même que la sacristine ou l’équipe florale, sans oublier les enfants d’honneur ou de choeur. Une demi page ne sera pas de trop ! Des personnes chères seront absentes en ce grand jour ? Envoyez leur votre livret en témoignage d’amitié.

Trop de travail, un livret de mariage ? Pas vraiment. Plus profond qu’un simple goodies, il est le fruit d’une maturation de plusieurs mois. Y passer du temps est l’opportunité pour les futurs mariés de se reposer la question du sens de leur engagement, en osant, s’ils ont des questions, solliciter les couples ou le prêtre qui les préparent. Véritable fil rouge de leur démarche, et à mille lieux des décisions de la décoration ou du menu, il est l’occasion d’un recentrage spirituel dans les semaines bien agitées qui précèdent le jour J.