Pourquoi du rose pour le 3ème dimanche de l’Avent ?

Question du jour : Que trouve-t-on entre le violet et le blanc ? Entre la fête et la pénitence ? Du rose et de la joie ! On vous l’accorde, le lien entre le rose et la joie n’est pas évident. Et pourtant ce 3e dimanche de l’Avent est celui de « Gaudete », de la joie. Ce dimanche-là, nous pouvons voir les prêtres célébrer la messe vêtus d’une chasuble rose.


La couleur de l’aurore

L’occasion est à ne pas rater, car elle ne revient que deux fois dans l’année. La deuxième étant le 4e dimanche de Carême, celui de Laetare. Dans les deux cas, l’Eglise fait entrevoir la joie qui se prépare : la Nativité, et la Résurrection du Christ. Le rose est la couleur de l’aurore : dans le désert à cet instant, la nuit noire enveloppe encore tout mais à l’horizon une couleur rosée qui se répand annonce la venue d’une lumière éblouissante !

« Soyez dans la joie ! »

La joie, gaudete, est d’ailleurs le premier mot de l’introït de ce 3e dimanche de l’Avent : « Gaudete, in Domino semper : iterum dico, gaudete. Dominus enim prope est ». Ce qui signifie : « Soyez dans la joie du Seigneur, soyez dans la joie, le Seigneur est proche ».

Gaudete, la joie d’un Dieu qui se fait proche

Gaudete, cette joie qui monte, c’est la joie chrétienne, la joie de voir le Christ qui se fait homme parmi les hommes :

« Savoir que Dieu est proche, attentif et plein de compassion, non indifférent, qu’il est un père miséricordieux qui s’intéresse à nous dans le respect de notre liberté, est motif d’une joie profonde que les aléas du quotidien ne peuvent atténuer. […] La caractéristique unique de la joie chrétienne est qu’elle peut être partagée avec la souffrance puisqu’elle est entièrement basée sur l’amour. En effet, le Seigneur qui nous est proche au point de se faire homme vient pour communiquer sa joie, la joie d’aimer. C’est seulement ainsi que l’on comprend l’allégresse sereine des martyrs jusque dans l’épreuve, ou bien le sourire des saints de la charité face à qui souffre. C’est un sourire sans offense, qui console… »

Saint Jean-Paul II lors de son angélus du 3e dimanche de l’Avent en 2003